L’affaire Pallas

Toulon, novembre 1942, la flotte française se saborde afin de ne pas tomber aux mains des Allemands. Henri Frenay et son ami l’inspecteur Yannick Bellec, tous deux résistants, contemplent le désastre. C’est alors qu’on découvre le corps d’un quartier-maître assassiné, accompagné d’une carte à jouer, Pallas, la dame de Pique. C’est le dixième assassinat portant la même signature. L’inspecteur Bellec, soupçonnant une trahison au sein de la Résistance, continue d’enquêter avec obstination malgré la guerre et ses dangers. Cinéaste et producteur, Paul Vecchiali (Les frontières de l’aube (1896-1931). Mon roman du cinéma français ; 1, NB juillet 2000) s’est inspiré, pour bâtir son histoire, des souvenirs et écrits de son oncle Lucien Sicard, alias Bordes, résistant de la première heure du groupe Combat. Les différents réseaux, les silences, les soupçons, les inquiétudes de chacun des protagonistes servent, en filigrane, de toile de fond aux enquêtes de l’inspecteur. La complexité des réseaux résistants, la vie difficile des personnages, leur double face parfois, sont bien restituées, mais on se perd dans un fouillis souvent difficile à suivre.