Le juge Marc Trévidic (Terroristes : les sept piliers de la déraison, NB mars 2013), figure très médiatisée de la magistrature, réécrit l’histoire des Trois petits cochons de façon allégorique. Le château de briques, les maisons, de bois et de paille campent le décor. Les personnages anonymes sont reconnaissables : il y a le patron « l’ancien président qui voulait le redevenir », Le Petit Méchant Juge qui ressemble à l’auteur, beaucoup… les petits cochons enfin, autrement dit le peuple. Dans toute démocratie, puissants et misérables sont égaux devant la loi. En 2009, tout dérape : « les privilégiés », dans leur arrogance, font pression sur l’ancien président qui souhaitait l’être à nouveau : ils veulent la peau du Petit Méchant Juge, symbole de l’indépendance de la justice depuis deux cents ans ! Le juge fourbit les armes. Mais ce conte frondeur, assez simplificateur, laisse une impression mitigée. Malgré des rappels historiques fort intéressants, la forme légère et humoristique n’est pas au niveau d’un sujet aux enjeux considérables.
Qui a peur du Petit Méchant Juge ?
TRÉVIDIC Marc