Aux portes de l’éternité (Le siècle ; 3)

FOLLETT Ken

À Berlin-Est, la famille Franck subit, des années durant, l’acharnement d’un officier de la Stasi, ex-mari de Rebecca. À Washington, George, fils métis de Greg Pechkov, admirateur de Martin Luther King, conseiller de Bob Kennedy, milite inlassablement pour l’égalité des droits civiques. À Moscou, Dimka et sa soeur jumelle, petits-enfants de Grigori Pechkov, l’un porte-parole de Khrouchtchev, l’autre journaliste, commencent à avoir de sérieux doutes sur l’idéal communiste… Dans son ultime volet du Siècle, Ken Follett (L’hiver du monde, NB décembre 2012) poursuit la saga des familles engagées dans sa monumentale fresque de vulgarisation historique et jette les générations suivantes dans les remous sociaux et politiques de la Guerre froide (1961-1989). Fidèle à son procédé habituel, il mélange – de façon parfois un peu artificielle – personnages fictifs et véritables acteurs de l’Histoire qui se côtoient au cours des grands événements mondiaux. L’entreprise romanesque est ambitieuse et fait revivre, de façon à la fois distrayante, sérieuse, attachante ou émouvante, les grands moments-clés de ce demi-siècle : crise de Cuba, assassinats, chute du mur de Berlin… En dépit des stéréotypes, l’énergie narrative impressionnante et la documentation rigoureuse justifient un succès mérité.