Mes lèvres sont mortes à minuit

BUTAUX Arièle

Dans l’appartement de la belle Laura, tout est immaculé. Les murs, le sol, les meubles, composent une symphonie de toutes les nuances de blanc avec les tableaux de Paul, son mari devenu peintre monochrome ! Dans un huis clos que rejoignent l’ancien amant de Laura et l’ancienne maîtresse de Paul, l’apparition d’une tache rouge sur la moquette blanche va conduire à de dramatiques découvertes… 

Arièle Butaux (Les Fleurs de l’âge, NB juillet 2003) anime plusieurs émissions à France Musique. Les personnages sont assez artificiels et manquent de profondeur. Le décalage entre leurs attitudes, leurs dialogues frisant parfois le ridicule et le drame originel – dont on sent venir la révélation – sont tels qu’on a du mal à s’intéresser au récit. Digressions, évocation de scènes d’horreur, dénouement tragi-comique forment un curieux mélange. En prime, l’étonnement de découvrir à la suite – sans doute pour étoffer le volume – « Le choix du roi », mini pièce de théâtre où Louis XIII rend visite au marquis de Cinq-Mars dans sa prison la nuit de son exécution pour lui faire une proposition surprenante !