Guillaume de Fonclare, ancien directeur de l’Historial de la Grande Guerre à Péronne, raconte à nouveau les massacres de la guerre de 14/18 et les blessures que celle-ci infligea aux hommes. Dans une longue lettre adressée au poète Joë Bousquet, il lui dit son admiration et l’espoir que son destin a fait naître en lui. En mars 1918, sur le Chemin des Dames, une balle allemande transperce le jeune Joë, le paralysant du torse jusqu’aux orteils. Il s’enferme alors dans une chambre obscure à Carcassonne. Ne sortant plus, il écrit, entretenant correspondance et amitié avec nombre d’écrivains et peintres. Guillaume de Fonclare, lui-même atteint d’une maladie musculaire dégénérescente, l’a décrite dans le bouleversant Dans ma peau (NB mai 2010). La fin du livre est poignante, la maladie paralyse l’auteur de plus en plus. Pour lui, l’exemple de Joë qui, du fond de son lit, mena une existence fulgurante et créatrice, est source d’espérance.
Joë
FONCLARE Guillaume de