Mauvais garçon dans sa jeunesse, Nan Aurousseau (Le ciel sur la tête, NB mars 2009) est aujourd’hui, à force de courage et de volonté, un écrivain reconnu. Il revient ici de façon un peu désordonnée sur son itinéraire mouvementé, de ses braquages ratés et ses années de prison aux longues périodes de galère traversées à sa sortie, à la difficulté d’échapper au « milieu ». Il raconte ses obscures tentatives d’écriture, de tournages de films. Deux hommes, auxquels il rend un hommage appuyé, ont fait basculer sa vie du bon côté : un éducateur, qui durant sa réclusion lui donne le goût de l’étude et de la lecture, et l’éditeur Jean-Marc Roberts qui fut le premier en 2005 à reconnaître son talent. Très vivante, émaillée d’expressions propres à son passé de voyou, cette autobiographie dresse un tableau glaçant de l’univers des prisons dans les années soixante et milite en faveur d’une meilleure prise en charge pour la réinsertion des jeunes détenus.
La ballade du mauvais garçon
AUROUSSEAU Nan