Tout est prêt, il ne reste à Léon qu’à écrire sa lettre au Père Noël. Il en loucherait presque tant il est concentré. Son voeu le plus cher ? Grandir. Maman dit qu’il ne mange pas assez de soupe. Lui pense qu’en s’occupant d’un plus petit, il serait « comme les grands ». Un cochon d’Inde ferait l’affaire, mais pour maman c’est un animal malodorant, qu’elle exilerait volontiers dans le vieux clapier, au fond du jardin. Sauf qu’un Indien, ça craint le froid !Entre rêve et réalité, jouant sur la méprise cochon d’Inde, Indien emplumé, Léon poursuit une rédaction pleine de coqs à l’âne. Le graphisme lisible, dynamique et vivement coloré, répond au texte : l’enfant longe un carré de potager (épargné par l’hiver) à l’évocation de la soupe. Le cochon emplumé scrute l’horizon depuis un canyon. Et l’image en plan serré sur le gamin s’élargit au final sur sa chambre encombrée de tipi, totem et autres. Le Père Noël y perd son latin, exauce tous les voeux dans une double page qui vaut le coup d’oeil. La tradition vécue par un petit garçon d’aujourd’hui.
Un cochon pour Léon
FAŸ Jacqueline du