Un grand pays anglophone d’Afrique de l’Est. Harrison, Juma, N’Dilo et Pearl sont unis dans la mort et rassemblés par leur destin commun. Harrison est blanc et dirige un parc naturel. Il considère Juma comme son fils adoptif. N’Dilo, son ami d’enfance, fut braconnier et adjoint d’un seigneur de la guerre. Quant à Pearl, c’est une éléphante plutôt diserte et sage. Harrison a sauvé son petit de la noyade. Tous ensemble, ils revivent les épisodes marquants de leur existence passée.
Estelle Nollet est une jeune femme déterminée. Née en Centrafrique, elle a beaucoup séjourné en Afrique du Sud. Ce n’est pas une débutante (Le bon, la brute, etc., NB octobre 2011). Son roman – le début, fantastique, est inattendu – est un conte où douceur et amertume se mélangent. Malgré la beauté des paysages, l’Indépendance, et la vie apparemment paisible et résignée des paysans noirs, la présence des Blancs, même bien intentionnés, participe au climat de violence et de sauvagerie. Mais la vie animale, notamment celle des éléphants, est un sujet naturellement attirant, tant ils suscitent passion et sympathie. Peu à peu le récit s’étoffe, l’intérêt grandit et la fable se transforme en document. Bravo !