99 nuits

Corso, sexagénaire parisien, déjà marié deux fois, six enfants, a des rapports compliqués avec Judith, la troisième femme de sa vie. À côté de cette éternelle insatisfaite, « la Princesse au petit pois » d’Andersen était une femme de tout repos. Pour cohabiter sereinement, Corso partage en deux son immense appartement : au milieu, un no man’s land et deux portes, chacun la sienne. Ils se séparent et se retrouvent selon l’humeur de Judith, mais après une éclipse de soixante-douze jours, l’amant esseulé se lasse et fait sa valise. Pour de bon ?…  Yves Cabana, énarque, a une longue carrière de haut fonctionnaire. Il est aujourd’hui directeur général des services au Conseil Général des Yvelines. Le titre de son premier roman est inspiré d’un conte chinois : un mandarin condamné par sa dulcinée à attendre cent jours sous sa fenêtre s’est lassé la quatre-vingt-dix-neuvième nuit. Le récit alterne les chapitres où le narrateur dissèque les sentiments et le caractère de sa compagne – les siens aussi – et ceux où il observe notre société avec humour ou ironie. Truffé de références, surtout littéraires, ce roman a le ton léger d’une conversation. Souvent drôle, moralisateur parfois, il semble largement autobiographique. (C.-M.M. et M.-C.A.)