Le cerf-volant est terminĂ©, le vent se lĂšve, mais la clairiĂšre est loin, les poules sont en libertĂ©, et la fillette en a presque aussi peur que des monstres invisibles cachĂ©s dans le bois. Et maintenant que le cerf-volant sâenvole, tout souriant, le voilĂ attaquĂ© par des lutins Ă grands chapeaux haut-de-forme, ornĂ©s d’une tĂȘte de mort, au bec acĂ©rĂ©, quand surgit un grand chien loup.
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Ce court rĂ©cit, au passĂ© simple, met en scĂšne une silhouette dâenfant, aux membres dĂ©licats, tĂȘte agrandie que lâon imagine pleine de crĂ©atures Ă©tranges. Ceux-ci ont une grande prĂ©sence car dessinĂ©s Ă la plume fine maĂźtrisĂ©e. Lâimage, aquarellĂ©e de tons trĂšs doux, dĂ©gradĂ©s de gris et de beige rosĂ©, accentue le cĂŽtĂ© hors du rĂ©el. Un peu dĂ©monstrative, la chute Ă©voque lâimportance des amis imaginaires pour vaincre les peurs. Pour 5-6ans. (B.A.)