Ă sa mort Aymar de Fortjoie laisse Ă ses trois filles son chĂąteau un peu dĂ©labrĂ©, prĂšs de Poitiers, et les quatre artistes quâil y hĂ©bergeait, avec mission de continuer lâoeuvre de son association dâaide aux jeunes talents. Il faut trouver des subsides car son compte en banque est vide, et les hĂ©ritiĂšres imaginent de proposer Ă toutes les dames du voisinage de faire exĂ©cuter leur portrait par les jeunes peintresâŠÂ Ă son habitude, Janine Boissard mĂšne son histoire tambour battant en multipliant pĂ©ripĂ©ties et situations rocambolesques. Elle met en scĂšne des personnages fĂ©minins quâelle cible minutieusement dans leur Ă©volution familiale et sociale, et dĂ©veloppe une fois encore (Une vie en plus, NB mai 2012) les stĂ©rĂ©otypes des couples de la bonne bourgeoisie provinciale. ComplicitĂ© entre femmes, bons sentiments et rĂ©pliques acidulĂ©es sont au programme de ce rĂ©cit impertinent et drĂŽle qui dĂ©montre que lâamour peut ĂȘtre joyeux et la vengeance aussi subtile que salvatrice.Un livre facile Ă lire et rĂ©jouissant malgrĂ© ses invraisemblances.
Au plaisir d’aimer
BOISSARD Janine