Kandiotis, lâun des hommes les plus fortunĂ©s du monde, est aussi un mĂ©cĂšne dont les largesses sont unanimement saluĂ©es. Grand collectionneur dâart, il offre Ă un musĂ©e français deux toiles qui reprĂ©sentent la mĂȘme femme : « Juliette dans son bain » de Braque et de Picasso. LâĂ©vĂ©nement est largement mĂ©diatisĂ©. Le lendemain de lâinterview quâil accorde Ă titre exceptionnel pour le journal tĂ©lĂ©visĂ© de 20 heures, sa fille est enlevĂ©e. Le retentissement dans la presse est immĂ©diat. LâenquĂȘte de la brigade criminelle forme la trame du roman et soulĂšve des pans de la vie de Kandiotis qui rĂ©vĂšlent peu Ă peu sa personnalitĂ© ambiguĂ« et les origines de son immense fortune. Dans une construction qui ne manque pas dâhabiletĂ©, Metin Arditi (La confrĂ©rie des moines volants, NB octobre 2013) sâamuse, dâune plume mordante, des intĂ©rĂȘts que dissimulent les dons des mĂ©cĂšnes, de la spĂ©culation des financiers, de la fĂ©rocitĂ© de la presse⊠Cependant, de coup dâĂ©clat en rebondissements, lâintrigue finit par se perdre dans les dĂ©tails et lâintĂ©rĂȘt sâĂ©mousse.(P.H. et C.V.)
Juliette dans son bain
ARDITI Metin