Le jour où la vache a éternué

FLORA James

Il a suffi que Fletcher, ce matin-là, courre derrière un lapin pour que sa vache, ayant attrapé un bon rhume, éternue violemment ! De quoi faire fuir la souris, poursuivie par le chat, qui griffe la chèvre, qui renverse le policier et tombe sur sa moto… Il a suffi simplement de cela pour que la campagne puis la ville voisine soient ravagées par un rouleau compresseur, le zoo et le parc dévastés et les animaux en panique, et pour que la grande roue déboulonnée dévale la colline en déclenchant un feu d’artifice géant… Tout cela – et même plus encore — avant que les pompiers ne mettent fin à ce cataclysme…

Première édition française d’un grand classique de littérature jeunesse américaine publié en 1957 : le style déjanté allie l’humour aux excès du scénario, une combinaison que l’illustrateur a utilisé dans tous ses albums pour enfants. L’éternuement de la vache fait partie de ces faits insignifiants susceptibles de déclencher une avalanche inéluctable de réactions en chaîne de plus en plus effarantes. L’effet repose sur le registre du nonsense dans lequel excelle les Anglo-saxons. En y ajoutant cette touche d’humour pince-sans-rire et une interprétation caricaturale d’une Amérique très « country », on obtient un de ces albums intemporels irrésistibles, qui font rire les enfants de génération en génération. (M.T.)