Tandem

VIDAL Séverine, BONACINA Irène

Devant l’école, une fillette-oiseau attend son ami, qui est en retard. Pendant ce temps d’attente, elle nous parle de ce qu’ils vont faire, de toutes ces années d’amitié manquées à ne pas se connaître, et de toutes les choses qu’ils auraient pu partager ; de comment ils se sont rencontrés, cette rentrée, lui assis juste devant elle en classe, et comment ils se sont immédiatement bien entendus ; et qu’ils sont les meilleurs amis du monde, bien qu’ils ne se connaissent que depuis une semaine.

C’est très mignon, du texte à la fois sentimental et sobre au dessin au trait fin un peu tremblé, coloré d’un petite pointe de jaune (comme le soleil de l’amitié qui réchauffe les coeurs?), qui trace le cadre quasi bucolique de cette amitié instantanée et idéale. Mais il n’y a pas d’autre histoire que ce portrait d’un garçon et d’une fille de 8 ans, dans un décor, école ou activités pratiquées, qui évoque plus les années 60 qu’aujourd’hui (une façon d’inscrire cette relation dans l’intemporel?). Et c’est quand même – gentiment, délicatement – mièvre… (M.D.)