Après Tasunka Witko (NB septembre 2013), ce second tome continue à montrer la discipline inflexible régnant à l’école de Carlisle. Il s’agit de briser les indiens pour les intégrer, les annihiler en tant que peuple. Le jeune professeur Jonas reste sceptique devant cette manière de faire. C’est pourtant à lui qu’est confiée la mission d’emmener une délégation d’élèves à New York. Il y rencontre son père qui finance l’école et veut en évincer le directeur au profit de son fils. Le train étant pris dans les neiges, le retour en carriole s’avère dramatique. C’est l’occasion pour les Indiens de montrer leur capacité de survie. À l’arrivée, d’autres drames se nouent…
Le scénario mêle deux époques, celle de Jonas vieillissant et celle de son récit. Riche en rebondissements, en cruautés, en chantages et en luttes pour le pouvoir de la part des militaires responsables de l’école, celui-ci fait la part belle à l’âme indienne. Un dessin plutôt réaliste, assez classique et de belle facture, donne du caractère à cet ouvrage tiré de faits réels. (P.P. et C.D.)