Les monstres qui ricanent

Roland Nair, un capitaine danois supposé travailler pour l’Otan, retrouve en Sierra Leone, après dix ans, son ami Michael Adriko, accompagné de sa fiancée, Davidia, une belle Américaine. D’origine ougandaise, Michael est un curieux personnage qui aurait servi au Ghana et au Koweït et qui prétend maintenant avoir déserté d’une unité spéciale de l’armée américaine. Avec des airs mystérieux, il promet à Roland un avenir doré. Par amitié, ce dernier accepte d’accompagner le couple dans un voyage en Ouganda : Adriko veut présenter sa fiancée à son clan. L’expédition se complique… On s’attend à une belle épopée dans une Afrique mystérieuse. Malheureusement, l’intrigue se résume à une suite de péripéties plus délirantes les unes que les autres que Denis Johnson (Personne bouge, NB décembre 2009) ne prend même pas la peine d’embellir : des personnages inconsistants, un style confus, des dialogues sans intérêt et pas la moindre description de paysages ou de populations exotiques. La misère, la saleté, la boue, la brutalité, l’argent, mais aucun relief dans ce récit plat et ennuyeux qui donne une image très négative de l’Afrique. (P.B. et C.Bl.)