Dans les camps de concentration nazis, nombre de médecins furent incarcérés ; certains d’entre eux figurèrent également parmi les bourreaux. Joseph Mengele est le plus connu, mais ce n’est pas le seul. Ils sont une vingtaine dans le triste florilège de ces dévoyés, dont une seule femme, Herta Oberheuser. Ce ne sont ni des incapables, ni des déclassés mais poussés par l’ambition, subjugués par le nazisme et ses théories raciales, ils ont abandonné toute humanité. Certains ne seront même pas jugés à Nuremberg et reprendront une activité « normale », d’autres partiront en Amérique du Sud ou ailleurs et ne seront pas inquiétés. Michel Cymes, bien connu dans les médias, est médecin. De plus, ses deux grands-pères sont morts dans ces camps. C’est à ce titre qu’il veut comprendre. Il récapitule en une quinzaine de chapitres le détail des expériences pratiquées, selon les « recherches scientifiques » souhaitées, sur les hommes, les femmes et les enfants incarcérés ; tout cela n’aboutissant quasiment à rien. Cet insupportable catalogue d’atrocités n’est d’ailleurs pas une surprise. En dehors du destin de ces monstres après la guerre, l’ouvrage n’a que peu d’intérêt. (E.G. et F.G.)
Hippocrate aux enfers : les médecins des camps de la mort
CYMES Michel