Magali Bodon-Bruzel dirige l’UMD (Unité pour Malades Difficiles) Henri-Colin à Villejuif ainsi que le service psychiatrique de la maison d’arrêt de Fresnes. Parfois maltraités dans l’enfance, ses patients ont tous commis des crimes particulièrement atroces. Leurs troubles sont divers (schizophrénie, bipolarité, psychose, paranoïa, etc.). Cette psychiatre est ainsi confrontée à la maladie de personnes violentes, à leur dangerosité, pour eux-mêmes et/ou pour les autres. Elle rencontre des difficultés pour établir un diagnostic souvent complexe, malaisé à démontrer, notamment auprès des tribunaux. L’auteur relate, à la première personne, son parcours professionnel et analyse ensuite onze cas. Son approche repose sur sa passion pour la discipline et son empathie pour ses patients. En grande professionnelle, elle n’hésite pas à donner des indications précises et techniques sur son diagnostic et les médicaments prescrits. Le glossaire proposé en fin de volume est fort utile. Dans ce témoignage « écrit à quatre mains », l’apport d’un écrivain de polars, Régis Descott (Souviens-toi de m’oublier, NB avril 2013), facilite l’accès à des observations hors norme. Le livre n’est pas pour autant accessible à tous les publics, et il reste sans doute trop rapide pour « ceux qui savent ». (C.P. et A.Lec.)
L’homme qui voulait cuire sa mère
BODON-BRUZEL Magali