Pour elle, volent les héros

Tout commence à la fin des années soixante dans un quartier populaire d’Haïfa. Arik, le narrateur, partage sa vie entre ses parents et ses quatre amis, Benny, Tsion, Guidon et Yoram. Les années passent et les guerres aussi. Arik aime le corps des femmes. L’air de rien, il s’émeut plus qu’il ne voudrait des courbes de Mikhal, la petite soeur de Benny. Certains se marient, d’autres font des affaires, mais lui erre dans les études, rêve de devenir écrivain et finit par ouvrir un pub. Lorsqu’il apprend que Mikhal est retenue par une secte à Chicago, il appelle ses amis et ensemble ils volent à son secours. Comme dans Les gens indispensables ne meurent jamais (NB novembre 2007) Amir Gutfreund pèche par excès malgré l’humour et la vitalité de l’écriture. Il fait l’analyse chronologique des événements qui ont marqué Israël entre 1967 et 1995 avec une certaine neutralité. L’abondance de détails, parfois drôles, sur la famille, les amis, le quotidien, les réflexions sur les femmes et les nombreux dialogues alourdissent malheureusement le récit. Un roman généreux mais trop copieux. (L.C.)