Ralf tiendrait de la race des bassets, rouge vif, très affectueux, mais son grand corps particulièrement maladroit et encombrant lui vaut de se faire renvoyer- comme ce soir- dans sa niche. Une odeur de fumée le fait bondir jusqu’à la porte, mais impossible de passer le derrière par la chatière. Ralf tire, désespérément, et voilà que son corps s’étire, comme un interminable macaroni qui peut galoper jusqu’au poste de pompiers.
Illustration très efficace, avec un dessin qui semble naïf à première vue, cerné par un trait noir et épais, caractéristique de l’auteur. Très étudiés, les tons jaune moutarde, gris vert, et gris bleu dans une gamme de tons assourdis sur papier mat, créent l’étrange atmosphère nocturne où ressort avec force, malgré une grande économie de moyen, un Ralf étonnamment réel. (B.A.)