Ce matin, NapolĂ©on se rĂ©veille et dĂ©couvre avec horreur Moscou en flammes. Il faut fuir, sauver ce qui peut lâĂȘtre, dâautant plus que des comploteurs venus de France cherchent aussi Ă lâassassiner. Par mesure de protection, il se fait remplacer par un sosie, Simeoni, et se joint Ă une petite escouade Ă lâarriĂšre-garde de lâarmĂ©e. Il est accompagnĂ© dâun garde du corps, Martel, dâune comtesse Danilova, dame de compagnie dâune amie de lâempereur, et de quelques « moustachus  », parmi lesquels le sergent Merdampeau (sic). De vrais grognards bien dĂ©cidĂ©s Ă se faire Ă©triper pour sauver le maĂźtre isolĂ© parmi le froid intense, la tempĂȘte de neige et une attaque de cosaques.
MĂȘme si cet Ă©pisode sur la dĂ©route de la BĂ©rĂ©zina a Ă©tĂ© inventĂ© par Ordas, il permet de percevoir le dĂ©nuement dans lequel se trouve le chef suprĂȘme en butte aux Russes et aux espions de FouchĂ©, et d’insister sur le dĂ©vouement sans limites des soldats qui lâentourent. Les dessins aux crayonnĂ©s denses de Delaporte ajoutent une ambiance sombre et dramatique Ă ce dĂ©but de nuit qui prendra fin dans le prochain album. (Y.H. et C.D.)