Le monde caché d’Axton House

Hériter du manoir d’Axton House quand on n’a que vingt ans, cela vous change la vie !  La mort brutale d’un lointain parent, défenestré comme, avant lui, feu son père, introduit le jeune légataire au château. Mystère, mystère !  Que s’est-il passé, que se passe-t-il encore dans cette demeure : A., le héros, et Niantha qui l’accompagne tentent de comprendre. De pièce secrète en labyrinthe de verdure, de messages cryptés indéchiffrables en visions cauchemardesques hallucinées, ils arrivent à la date fatidique du solstice d’hiver…Curieuse équipe et curieux récit à plusieurs voix : celle du narrateur principal, A. qui rend compte de ce qu’il découvre, qui tient également le journal de ses rêves ; celle de Niantha qui écrit tout, faute de pouvoir s’exprimer autrement –la jeune fille est muette- ; mais aussi celle des caméras enregistreuses dont les deux enquêteurs ont truffé la maison ; celle de commentaires de presse anciens ou actuels, etc. Axton House, via ce kaléidoscope, bourdonne de mille voix tant ce roman malicieux ouvre de portes : parapsychologie, télépathie portée, rêves prémonitoires. Lovecraft n’est pas loin, Hitchcock non plus. Le roman flirte avec tous les genres, ne s’interdit aucune outrance. Aucun mode narratif non plus, avec une feinte désinvolture ! (C.B. et R. F.)