Françoise et son mari deviennent domestiques chez des gens riches. En quarante et une leçons, c’est elle qui raconte comment on doit se comporter chez eux, leur façon dâignorer et de mĂ©priser leur personnel, leurs angoisses, leurs frustrations, leurs manies. Elle dĂ©bute dans un chĂąteau du Luberon quâelle quitte au bout de cinq ans faute dâaugmentation de salaire malgrĂ© un travail de dix heures par jour week-end compris. AprĂšs avoir divorcĂ©, elle devient femme de chambre puis gouvernante chez un prince saoudien, un aristocrate, des hommes dâaffaires, un notaireâŠÂ Il sâagit du premier roman de VĂ©ronique Mougin, prĂ©cĂ©demment auteur dâenquĂȘtes sur les SDF. Elle dĂ©crit avec verve des relations patrons/salariĂ©s dâun genre particulier et dont il nâest pas si sĂ»r quâelles soient en voie de disparition ! Les situations relatĂ©es ne manquent pas de piquant ni de drĂŽlerie dans leur extravagance. Mais câest avec une plume acerbe que lâauteur croque des portraits sans indulgence de ceux que leur richesse isole, imbus dâeux-mĂȘmes et dĂ©pourvus dâempathie en face de leur sagace employĂ©e. (M.-F.C. et C.Bl.)
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MOUGIN VĂ©ronique