Les larmes d’Alger (Les mystères de la cinquième république ; 3)

Début 1962. Monsieur Verne, colon en Algérie, reçoit la visite de deux racquetteurs de l’OAS. Devant son refus, les deux hommes s’en vont non sans l’avoir menacé. Trois jours plus tard, le hangar abritant son matériel explose… À Paris quelques jours plus tard, le commissaire Verne apprend l’assassinat de son père et se rend à Alger par le premier avion. Il est accueilli par le commissaire en chef Tixier qui enquête sur le meurtre et recherche son frère, suspecté d’appartenir à l’OAS. Mais le père Verne étant partisan de l’Algérie française, ce ne peut qu’être l’oeuvre du FLN. Verne, circonspect, décide de mener sa propre enquête.Dans cette Algérie explosive, peu de temps avant les accords d’Évian, les attentats et assassinats se succèdent entre l’OAS, le FLN et les barbouzes. C’est dans cette atmosphère de guerre que prend place cette enquête romancée mais parfaitement crédible. Le scénario de Richelle est précis et rigoureux, comme à son habitude, même si le dénouement n’est pas complètement surprenant. Le dessin semi-réaliste de Ravard est efficace, restituant l’Algérie de l’époque et la violence de tous bords. De la belle ouvrage… (C.D. et Y.H.)