Célibataire endurcie, la propriétaire du rez-de-jardin d’un bel hôtel particulier au coeur du Marais veut à tout prix prendre un mouton comme animal de compagnie. Tollé des voisins. Seule contre tous, elle rassemble ses arguments, fourbit ses armes secrètes en vue d’éventuelles poursuites judiciaires, car elle a les moyens d’en faire chanter plus d’un… Finalement, elle décide de mettre la copropriété devant le fait accompli et part en Corse adopter un petit compagnon laineux pour l’installer sur son bout de pelouse parisienne. Catherine Siguret revient au roman (Ma mère, ce fléau : sur le divan de Patrick Delaroche, NB mai 2013) avec une histoire farfelue dont il vaut mieux ne pas chercher d’autre justification que le divertissement. On comprend vite que rien n’arrêtera la narratrice dans la poursuite d’un rêve existentiel ancré dans l’enfance. Le ressort comique est entièrement dans la confrontation de l’héroïne à ceux à qui elle impose son idée fixe. Une galerie de personnages dessinés à gros traits caricaturaux, peu de finesse dans cette charge souvent lourde de la vie d’un immeuble bourgeois. Un livre plus horripilant que réjouissant. (T.R. et L.D.)
Le mouton de la place des Vosges
SIGURET Catherine