Le Professeur Wang San se sent petit et rabougri devant sa femme ancienne volleyeuse ; quand elle l’envoie faire une course, il obtempère, mais la traversée de la rue se passe mal. Terrorisé, il voit une affiche publicitaire représentant un gros singe vert et hop ! il se transforme lui-même en singe, à la grande joie de son petit garçon et à la grande consternation de sa femme. Seconde fable, un homme s’est marié pour procurer une garde à sa vieille mère aveugle. Devenu chef de peloton, il est obsédé par une statue de femme qui émerge du lac, et délaisse son épouse qui se donne à un autre. Après avoir raconté l’histoire de ses grands parents dans Le clan du sorgho rouge (NB janvier 2015), le célèbre auteur chinois, prix Nobel de littérature en 2012, revient aux petites histoires quotidiennes de son peuple, d’abord dans une ville, puis à la campagne. Il raconte les rapports entre mari et femme, les petites humiliations infligées par les supérieurs, mais aussi une certaine solidarité entre voisins. C’est souvent touchant, parfois drôle, mais pas vraiment émouvant. (D.C. et L.C.)
Professeur singe Suivi de Le bébé aux cheveux d’or
MO YAN