Antoine, alias Saint-Just, membre du groupe Ventôse, participe en première ligne à un attentat qui peut mettre la République en danger. Procès, prison – dans un isolement très dur au début et qu’Antoine arrive à maîtriser – et libération, vingt ans plus tard, en 2037. Sa femme a divorcé, mais sa fille Rosa l’a vu régulièrement dès qu’elle en a eu le droit. Prof de lettres en collège, idéaliste et réaliste à la fois, elle veut le comprendre et, dans un pays où les inégalités se sont exacerbées, elle est prête à reprendre le flambeau, en excluant la violence. Ce roman de Denis Lachaud (J’apprends l’hébreu NB octobre 2011) commence comme un thriller… Deux décennies plus tard, le tempo s’essouffle. Le héros a vieilli, le monde a changé, mais la France pas vraiment. Tableau (simpliste ?) d’une exaspération des problèmes actuels : ultra libéralisme, chômage, précarité, migrants parqués, surveillance de chacun par tous les moyens, hauts murs de sécurité et surtout omniprésence et omnipotence du web… Le récit « romanesque » – et ses héros sympathiques – cède trop souvent la place aux démonstrations, explications et autres revendications… Ouf, la fin s’anime enfin ! (M.-C.A. et C.-M.T.)
Ah ! Ça ira…
LACHAUD Denis