Hiver 1924-1925. La diphtérie se déclare en Alaska, dans la partie la plus reculée de ce territoire américain isolé par les glaces les trois quarts de l’année. Comment acheminer les doses de sérum par voie terrestre au-delà de la dernière gare ? Sur 1200 km, les conducteurs de traîneau (mushers) organisent un relais par -50°C.Comme dans La dernière course (NB avril 2014) l’histoire authentique est habilement dynamisée par un peu de romanesque. Il y avait bien une musheuse parmi les trappeurs, la place revient à Élisabeth Larivière. La jeune femme intrépide, cette fois sans avoir à se déguiser en homme, joue un rôle de premier plan. Grâce à ses liens avec les Inuits, elle donne l’alerte. Elle aura du mal à faire secourir les natives, tenus à l’écart et victimes du racisme des Blancs. Le récit rend hommage aux mushers, presque tous autochtones – et volontaires. Le rythme de la course, les conditions météo effrayantes construisent un suspense qui renoue avec la littérature d’aventure du Grand Nord. On le dévore d’une traite. (R.F.)
Mush ! L’incroyable odyssée
VATINEL Pascal