À la poursuite du grand chien noir

DOYLE Roddy

Gloria et Simon partagent la même chambre depuis que l’oncle Ben habite chez eux, le temps que les choses s’arrangent pour lui. Cachés sous la table de la cuisine, ils écoutent les chuchotements des adultes et apprennent que le Grand Chien Noir de la dépression s’est installé sur les épaules de leur oncle. Il a également volé le coeur de Dublin, le « coeur à rire ». Effrayés mais décidés, ils partent chasser ce monstre, épaulés par Ernie, un apprenti vampire. Le trio poursuit un gros nuage noir en forme de chien, accompagnés par tous les enfants du voisinage et encouragés par les animaux… Parviendront-ils à débarrasser la ville du Chien? Dans cette narration sensible, sans pathos, l’auteur glisse des éléments de réflexion sur les thèmes de la crise économique et de la dépression. Animée par des héros naïfs et courageux, cette longue déambulation collective dans la ville mêle habilement phénomènes insolites (animaux qui parlent, formule magique…) et quotidien réaliste. Malgré l’introduction du fantastique, symboliser la crise et la dépression par un chien noir peut dérouter, même si les enfants ont une force de caractère qui les aide à surmonter les épreuves. Les sentiments des héros sont perçus au travers de nombreuses illustrations en noir et blanc intégrées au texte. Happy end de rigueur, niaisement irréaliste. 10 ans. (F.C. et M.T.)