Nous, les enfants sauvages

PONCHEVILLE Alice de

Linka et sa petite soeur Oska, orphelines, sont soumises aux rĂšgles trĂšs strictes de leur orphelinat et de la sociĂ©tĂ©. On craint les Ă©pidĂ©mies qui ont menacĂ© l’humanitĂ© et des mesures radicales ont Ă©tĂ© prises : toutes les espĂšces d’animaux ont Ă©tĂ© Ă©radiquĂ©es de la Terre. Toute vie animale doit ĂȘtre impĂ©rativement signalĂ©e Ă  l’agence sanitaire car seule la vie humaine est tolĂ©rĂ©e. Un jour pourtant, Linka recueille une petite bĂȘte merveilleuse, Vive, capable de changer de forme et d’aspect Ă  tout moment. Bravant les interdits, elle s’attache Ă  l’animal qui va l’aider Ă  traverser les Ă©preuves et retisser le lien essentiel avec la nature.

 

Alice de Poncheville Ă©labore avec talent un univers riche et complexe. Elle parle d’un paradis perdu, ce monde oĂč l’homme coexistait avec la nature et les animaux. L’équilibre a Ă©tĂ© rompu. La vie n’a plus de sens. Elle oppose le monde aseptisĂ© et rĂ©glementĂ© qui asphyxie les ĂȘtres au monde sauvage et libre. C’est une sorte de dystopie douce, avec des personnages attachants. L’espoir est palpable : la vie reprend le dessus, la nature n’a pas dit son dernier mot et les hommes sont encore capables de tendresse. Une belle lecture, un peu longue toutefois. (F.E. et M.-J.C.)

 

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