En 1946 Hermine, trente ans, chanteuse lyrique à la voix d’or, va entrer en scène au théâtre du Capitole de Québec pour jouer le rôle de Mimi dans « la Bohême » lorsqu’elle reçoit un télégramme lui apprenant l’incendie de la maison de ses parents à Val-Jalbert. Bouleversée, elle part le soir même les rejoindre avec son mari, le beau métis Toshan, et leur dernier fils de deux ans, les trois aînés étant restés là-bas. L’incendie a ruiné ses parents ; Hermine espère les renflouer en acceptant un rôle dans une comédie musicale hollywoodienne. Dans ce cinquième volet de la saga canadienne L’orpheline des neiges qui débutait en 1916, on retrouve les personnages présents dans Les marionnettes du destin (NB novembre 2014). Un arbre généalogique de cette famille à moitié indienne et un résumé des épisodes antérieurs ne seraient pas inutiles. Le roman déroule sur une année une intrigue sommaire – principalement amoureuse, sur fond d’opéra –, chargée de péripéties attendues : jalousies, étreintes échevelées, maladies, accouchement difficile, déraillement de train, enlèvement… Le tout délayé dans un flot presque continu de dialogues inconsistants. Les personnages – surtout l’héroïne principale – agacent plus qu’ils ne touchent, de même que l’écriture désuète et ampoulée. (E.L. et A.Le.)
Les portes du passé (L’Orpheline des neiges ; 5)
DUPUY Marie-Bernadette