Dans le 93, à Montfermeil, la cité des émeutes de 2005, un établissement hors contrat, du CP à la troisième… Son directeur révèle son itinéraire (élève cancre, séminariste, formateur) et raconte son école à une journaliste : cours le matin, activités sportives et culturelles l’après-midi, corps enseignant jeune et solidaire, parents impliqués, rituels (uniforme, drapeau…) destinés à souder l’ensemble. Les maîtres-mots sont : discipline, travail et harmonie. À l’effort de l’enfant répond l’écoute de l’adulte. Et ça marche ! Est-il possible d’enseigner autrement ? À cette question de plus en plus fréquente, répond le témoignage d’Albéric de Serrant : de petits effectifs (une centaine d’enfants au total, une dizaine par niveau), des parents investis et confiants, des professeurs choisis plus pour leur motivation que pour leurs diplômes, des pratiques très libres. Dans son livre, où il est beaucoup question d’amour et de joie, le directeur, mi-scout, mi-gourou, célèbre, avec un lyrisme grandiloquent parfois candide, le combat – il est le Roi Arthur – pour ses méthodes éducatives contre le décrochage scolaire. Cette école alternative, qui se faufile dans les failles d’une Éducation nationale, rigide et massive (environ dix millions d’élèves), a incontestablement son utilité. (E.B. et M.Bo.)
Je veux faire battre le coeur de l’école
SERRANT Albéric de