À la fin des années soixante, Hektor, sa femme Margret et leur fils Mårten sont envoyés par une société minière suédoise au Liberia. Ils s’installent à Tekepa, à quelques kilomètres de Monravia. Lorsque le Garçon-serpent les accueille, ils savent déjà que la vie ne sera pas celle à laquelle ils s’attendent. De désillusions en désenchantements, loin des neiges de Stockholm, ils vont découvrir, dans la moiteur et la chaleur de ce pays en plein essor, les excès du développement des compagnies occidentales et la violence de cette jeune Afrique. Pour évoquer l’âge d’or du Liberia, Gunnar Ardelius imagine une famille suédoise transplantée dans un environnement hostile. Il analyse avec beaucoup de finesse l’histoire banale d’expatriés coupés de la réalité d’un pays. Et en arrière-plan, il peint une société en pleine mutation, prise dans le tourbillon des libertés qui ont marqué les années soixante. Cette famille qui se croyait libre dans un pays scandinave avant-gardiste, fait l’expérience de ce que signifie vraiment la liberté, au coeur de l’Afrique minière déchirée par les guerres civiles. Le ton est juste et les images fortes. (E.A. et B.Bo.)
La liberté nous a conduits ici
ARDELIUS Gunnar