Surtout ne mens pas

Ce samedi 12 juillet, c’est l’anniversaire d’Erik : quarante ans, chercheur de génie, spécialisé dans l’étude du cerveau, il aime passionnément sa femme Laura, talentueuse violoniste. Au cours de la fête, il disparaît ; on le retrouve pendu au grenier, un fil barbelé autour du cou, dans le coma… La vie de Laura vire alors au cauchemar, le capitaine chargé de l’enquête découvre les gens très bizarres que fréquente le savant. Qui est réellement Erik ? Problèmes familiaux des policiers, fonctionnement des hôpitaux, querelles violentes entre chercheurs, « body hackers » qui transforment leur corps et jouent aux démiurges : l’intrigue, ramassée dans le temps, s’éparpille en de multiples thèmes. S’appuyant sur de récentes découvertes, la journaliste auteur d’Intrusion (NB avril 2010) fantasme sur les neurosciences, évoque les inquiétantes utilisations du progrès scientifique et réactualise le mythe du savant fou. Un style direct, des chapitres courts donnent au récit un rythme précipité malgré de trop nombreux flash-back. Un thriller efficace, avec suffisamment de déviances et de réalisme pour embarquer le lecteur, de fausses pistes en trompeuses apparences, jusqu’à l’éclatement de la vérité. (E.B. et M.Bo.)