Outre ses caprices, dont 390 paires de chaussures, la fille de l’empereur a une passion, les oiseaux. Elle envoie ses serviteurs aux quatre coins du monde chercher les spécimens les plus rares, à enfermer dans 101 volières dorées. S’ils rentrent bredouilles, ils auront la tête coupée.Pour illustrer ce conte philosophique sur l’égoïsme et la cruauté, la solitude aussi, l’artiste fait contraster arbres tourmentés, cages qui oscillent dans des brumes fantasmagoriques avec profusion de plumes et becs dans une dominante de jaune or. Lui répond le rouge, celui du sang et aussi des becs, gorges et crêtes. La peinture est à l’honneur, somptueuse. À ce grand livre, dont la fin reste ouverte, est joint un cahier d’oiseaux à colorier, qui laisse s’envoler la créativité de l’enfant. (M.-C.D. et A.-M.R.)
La volière dorée
CNEUT Carll, CASTAGNOLI Anna