Le fil rouge

Ingénieur, Antonio, dont la fille unique a été violée et assassinée et qui a été lui-même attaqué par l’agresseur, n’est sorti du coma que pour apprendre que sa femme demandait le divorce. La découverte d’un cadavre sur un chantier dont il a la charge est suivie de messages anonymes qui lui sont adressés. Peu à peu il comprend qu’un cerveau machiavélique propose aux proches de victimes de crimes non résolus de participer à l’exécution des coupables, tout en veillant à ce qu’aucun d’entre eux ne soit impliqué dans l’affaire qui le concerne directement. Après À mains nues (NB mars 2015), ce deuxième polar psychologique de l’auteur démarre sur une idée plutôt originale de vengeance par procuration : un moyen efficace de brouiller les pistes. On suit pas à pas l’impatience du père qui abandonne peu à peu ses scrupules au fur et à mesure que son désir de voir puni l’assassin de sa fille s’accroît et qu’il prend des risques dont il ne se croyait pas capable. Toute la première partie, bien que parfois un peu confuse, est plutôt réussie. Mais le suspense habilement entretenu bascule ensuite dans un long dénouement bien décevant.  (A.-C.C.-M. et M.-N.P.)