Nommée institutrice en 1893 dans un village cévenol, Amélie rencontre l’amour, épouse le menuisier dont elle a un garçon et une fille. Devenue veuve, elle se remarie avec un instituteur, toujours par amour, et donne naissance à deux enfants. Cette femme exemplaire n’en continue pas moins à enseigner, à veiller sur sa progéniture augmentée de petits-enfants et arrière-petits-enfants. Après avoir traversé la dure période 1914-1918, la vaste famille est touchée par la seconde guerre mondiale. Amélie combat à sa façon et reçoit plus tard le titre de « Juste parmi les justes ». Non seulement l’auteur se livre à une véritable hagiographie de son héroïne, mais elle pare ses descendants de tant de qualités qu’on y croit difficilement. Si au début les personnages, bien que conventionnels, sont à peu près décrits, par la suite ils ne sont plus que des fantoches, à peine esquissés, juste propres à évoquer le contexte historique. Mireille Pluchard survole allègrement la France sous la botte nazie, le martyre juif, les camps de concentration, l’arrivée de la voiture, de l’électricité, de la radio… sans convaincre le lecteur, qui n’apprend rien et ne s’émeut guère. (M.F. et C.Bl.)
Le miroir d’Amélie
PLUCHARD Mireille