Olympia

1919. Le Courlande, duché réel de Lettonie, souffre encore de l’invasion bolchevique. Le danger est grand, la belle Olympia von den Glotz doit quitter Riga et se réfugier à la cour du Prince héritier Helmut à Berlin. Elle y découvre les mondanités et leurs plaisirs. Mais dans l’ombre, des illuminés de la secte le Vril, dont Augustia von Brockdorff, espèrent éviter à leur monde les catastrophes à venir en sacrifiant une innocente victime. Le choix sera la naïve et évaporée Olympia. Lors du premier attentat, c’est le Prince Helmut qui est touché. Ce ne sera pas le seul au cours de multiples aventures dont elle sortira indemne . Hans, Ernst, Ludwig, Adolf, Axelrod, Lothard…et enfin Augustia n’auront pas cette chance.  On découvre ou redécouvre avec plaisir les tribulations d’Olympia publiées en 1988 dans la revue À Suivre par le regretté Philippe Bertrand. Son scénario à la Tintin fait affronter à son héroïne des périls extrêmes avec la plus grande placidité naïve. Un dessin puissant en noir et blanc, proche de la ligne claire, où alternent caricatures fantaisistes et portraits réalistes accompagne un récit qui dépeint avec finesse et humour les aristocraties prussienne puis autrichienne. L’idée est bonne de faire renaître Olympia presque 30 ans après. (Y.H. et A.R.)