Évoquer le caractère essentiel de l’eau douce est un truisme. La sécheresse grandissante, dans de nombreuses régions, menace la survie des populations. Les nombreux organismes qui leur viennent en aide travaillent généralement en ordre dispersé. Pourtant l’eau existe très souvent, à des profondeurs variables et en grande quantité. Alain Gachet, ingénieur des mines, a travaillé vingt ans dans l’exploration pétrolière et consacre maintenant sa vie à la recherche de cette eau profonde. Il narre par le menu son parcours depuis son enfance, ses succès et ses déceptions. C’est un récit autobiographique très documenté et explicite. La prospection des couches aquifères, grâce aux nouvelles technologies, maîtrisées par Alain Gachet, devient beaucoup moins coûteuse que les forages pétroliers. Ayant parcouru de nombreux pays souvent dangereux, en Afrique, en Asie, appelé, aidé, puis parfois écarté, il décrit la splendeur des paysages, la désertification progressive, la violence endémique, le sort des réfugiés. Pour lui, la création d’un véritable marché de l’eau, comme pour le pétrole, générerait les capitaux nécessaires. Reste à mieux connaître les caractéristiques des différentes « eaux profondes » et les conditions de leur renouvellement. Certaines ONG et les bureaucraties gouvernementales ont des attitudes souvent conservatrices. Un ouvrage original et intéressant sur un sujet brûlant. (E.G. et D.A.)
L’homme qui fait jaillir l’eau du désert : à la recherche de l’eau profonde
GACHET Alain