L’impératrice Cixi : la concubine qui fit entrer la Chine dans la modernité

CHANG Jung

Cixi, choisie comme concubine par l’empereur Xianfeng en 1852, lui donne un fils. Élevée au rang d’impératrice, elle ne joue aucun rôle politique jusqu’à la mort de l’Empereur. Son fils Tongzhi n’ayant que cinq ans, elle prend le pouvoir en 1861 après avoir évincé les régents. Elle rénove le pays malgré de fortes oppositions. À la mort de son fils, elle adopte un neveu qui devient l’empereur Guangxu. À sa majorité, celui-ci s’oppose à la politique progressiste de Cixi. Mais elle parvient à l’écarter en le cloîtrant littéralement et gouverne avec autorité jusqu’à sa mort en 1908. Cette remarquable biographie, précise et fouillée, s’appuie sur des documents de source chinoise provenant des archives impériales ouvertes aux chercheurs en 1976. L’auteur, mondialement connue grâce à son roman Les Cygnes sauvages, se consacre désormais aux ouvrages historiques (Mao : l’histoire inconnue, NB octobre 2006). Elle cherche ici à réhabiliter l’impératrice Cixi, souvent jugée très sévèrement par les Occidentaux, et à éclairer son rôle très important dans l’accession de la Chine à la modernité au cours de son long règne. Le style allègre, les descriptions évocatrices et les illustrations de l’époque rendent cet ouvrage savant très attrayant. (D.C. et M.S.-A.)