Sakineh, jeune musulmane tchadienne, issue d’une famille jadis aisée, échappe à un mariage forcé et se réfugie au Caire auprès de sa soeur. Jeune chrétien tchadien, pauvre et noir, Emmanuel est un rêveur maoïste. Il décide d’émigrer en Europe, s’arrêtant au passage au Caire. Sakineh et lui se croisent pendant quelque temps, avant qu’un amour fou les unisse pour le pire et le meilleur. Leur histoire sera mouvementée, semée de trahisons, d’embûches, d’injustices, mais toujours sublimée par leur amour fusionnel. Comme le premier roman de Thomas Dietrich (Là où la terre est rouge, NB mars 2014), ce deuxième livre se situe en Afrique où l’auteur a vécu. Il en décrit les travers, les excès politiques, sociaux et religieux. Il saisit aussi l’occasion de parler des migrants, de leurs motivations et de leur calvaire. L’intrigue déroule des péripéties à la limite du vraisemblable, comme une accumulation de faits divers. Presque tous les personnages, sauf bien sûr les deux héros, sont malfaisants. On regrette ce parti pris : certes, l’Afrique connaît bien des maux, mais l’outrance mène à la caricature et à l’oubli des aspects positifs de ce continent. (P.B. et C.Bl.)
Les enfants de Toumaï
DIETRICH Thomas