Dans la France d’aujourd’hui, les jeunes devraient avoir une place essentielle puisqu’ils représentent notre avenir, et notre principal atout par rapport aux pays voisins. Or ils ne sont rien dans l’ordre politique. Le présent qu’on leur propose est décourageant, au point d’en pousser beaucoup à l’exil. Le vieillissement annoncé de la population, le chômage généralisé dans cette classe d’âge, le système éducatif sclérosé, l’insécurité sanitaire, et surtout le poids colossal de la dette française, tout contribue à faire des jeunes les parias de notre société. En retour, ils sont dégoûtés de la politique et votent peu. Dans son livre précédent Le papy-krach (NB décembre 2006), Bernard Spitz déplorait déjà que les jeunes générations soient sacrifiées. Président de la Fédération Française des Sociétés d’Assurances, il dépeint de façon claire et documentée la triste situation économique et sociale actuelle de la jeunesse française, et formule au passage vingt-quatre propositions concrètes qui devraient améliorer les choses – si elles sont mises en oeuvre rapidement. L’auteur envisage une « nouvelle alliance » entre générations. Le tout est clairement en rapport avec les élections présidentielles de 2017. Un livre de circonstance, qui fait efficacement le tour de la question. (D.C. et C.Bl.)
On achève bien les jeunes
SPITZ Bernard