S’inspirant de la mythologie grecque, la narratrice choisit Perséphone, ou Korè (la Jeune fille) enlevée par le dieu des Enfers, comme métaphore de la perte de l’innocence et de la rencontre avec l’amour charnel et de la perte de l’innocence. En 2014, comme venant de la déesse écartelée entre deux mondes, deux voix s’expriment en elle : le « je » et le « tu » d’une femme dépossédée d’elle-même, « ravie » par le gouffre béant qui sépare sa jouissance « infernale » avec des hommes et le manque qu’elle ressent au retour dans la vie ordinaire. Le propos est déroutant, mais au début la beauté des images incite à poursuivre tant est original ce mélange de fantasmes et références savantes. Bientôt, pourtant, le découragement gagne. L’effort demandé est trop grand. Le fil ténu du roman se perd dans un dédale crypté, l’auteur (Partages, NB novembre 2012) s’essouffle, le doute s’installe. Avons-nous vraiment tout compris ? (A.Lec. et B.Bo.)
Perséphone 2014
AUBRY Gwenaëlle