Des vies et des poussières

Un passage allègre dans l’Au-delà… Les malheurs conjugaux ou les conquêtes de deux minettes ? non, de deux homosexuels… L’automutilation jusqu’à la mort d’un grincheux excédé par le quotidien… Une charge bouffonne contre Hollande… Les exploits d’un menteur depuis l’enfance (appendicite simulée)… Un essai linguistique (« bonne loupe de boissons pour le trépas du soir »)… Un terroriste démasqué par un bon chien… Un DRH inventant une ingénieuse méthode de renvoi… Un Serbe pétomane (« Pet à son âme » !)…  Voilà la presque totalité des thèmes de ces nouvelles, courtes sauf cinquante pages accordées au menteur. Chacune est annoncée en exergue par une phrase d’allure proverbiale que le contenu veut illustrer. Quelques chutes fonctionnent. Les lieux communs abondent. Médiocres pour la plupart, les personnages tels que le professeur ridicule et chahuté, le bureaucrate rassis, les parents indifférents et égoïstes ou le mari abandonné, sont aussi stéréotypés que le langage bavard, dans un style parlé populaire. Tout cela surprend d’autant plus que l’on connaît le parcours professionnel et le contexte familial de l’auteur. Une tentative de représenter avec humour un Français très moyen ? La société actuelle peut-être ? La créativité généreuse de Chedid musicien se fourvoie visiblement en littérature. (M.W. et V.A.)