Ma vie, côté père

Né à Berne en 1938, l’auteur, écrivain, parfois cinéaste, journaliste et grand spécialiste de Sartre, remonte le cours de ses souvenirs. Il est hanté par la mémoire d’un père disparu en 1983 : bel homme, séduisant, coureur, joueur, avec un côté irresponsable mais toujours charmant ; il lui a manqué durant son enfance et son adolescence en Suisse, mais ils se sont souvent revus par la suite. Michel Contat évoque les priorités qui ont guidé sa vie : la littérature, le jazz, la politique et l’amour. Il s’est cherché des figures paternelles de substitution qu’il a parfois trouvées, dont Sartre. Il a pris position en 1956 sur le communisme et l’URSS, en 1958 sur la guerre d’Algérie, en 1968 sur les événements, voyagé, rencontré nombre de gens intéressants, puis s’est finalement établi en France. D’une écriture vive et élégante, sans acrimonie et avec des traits d’humour, ce court récit bien mené est un témoignage intéressant sur une époque riche de promesses. (M.F. et B.Bo.)