Il nâa rien dâanodin, le coup de fil que reçoit Ramzi, un soir comme les autres, au George O. : le voilĂ contraint de participer, via les camĂ©ras de surveillance du mĂ©tro, Ă une expĂ©rience de dĂ©tection automatique des altĂ©rations de lâhumeur. Le drone qui suit Maeva quand le squatt du Giâorwell est Ă©vacuĂ© et murĂ©, fait la chasse – elle le comprend vite – aux derniers technophobes. Quand Erwan Freeman est embauchĂ© par la prestigieuse firme : Empreinte digitale, il ne sait pas Ă quelles fins machiavĂ©liques va servir sa brillante intelligence. Ă cette apocalypse cyber-organisĂ©e , pourra-t-on rĂ©sister ?  Quatre nouvelles, quatre moments dâune fin du monde entre Paris et un refuge en montagne : quatre nouvelles pour prolonger avec quelque naĂŻvetĂ© le roman de George Orwell et sa noire anticipation. Le mal, ici, est Ă©videmment la cyber-puissance qui met sous surveillance permanente les individus hyper-connectĂ©s du monde contemporain. Les nouvelles sâenchaĂźnent comme autant de moments de notre descente aux enfers, sans Ă©viter une impression de dĂ©jĂ lu sous dâautres plumes post-apocalyptiques. NĂ©anmoins, si on excepte la pauvretĂ© du dernier scĂ©nario dans son effort dâoptimisme, chaque rĂ©cit est bien menĂ© et mĂ©nage sa chute avec un certain suspense. (C.B. et J.G.)
Empreinte digitale
FAVARO Patrice