Il y avait depuis quinze ans Ă la « TĂȘte DĂ©fense » un emplacement rĂ©servĂ© Ă un monument spectaculaire. En 1983, François Mitterrand se passionne pour le projet. Il lance un appel d’offre et, ĂŽ stupĂ©faction, choisit le projet de Spreckelsen, un architecte danois n’ayant jamais bĂąti que sa maison et quatre Ă©glises. Un artiste, Ă©lĂ©gant, rĂ©servĂ©, amoureux de son oeuvre, mais loin de la rĂ©alitĂ© du chantier. Les meilleures agences d’urbanisme et les plus grandes entreprises françaises s’impliquent alors dans les travaux. Les dĂ©saccords s’accumulent, les mentalitĂ©s ne s’accordent pas. Spreckelsen ne verra jamais son oeuvre achevĂ©e.  Il faut le talent de Laurence CossĂ© (Au bon roman, NB janvier 2009) pour rĂ©ussir l’exploit de transformer la rigoureuse construction de l’Arche de la DĂ©fense en un passionnant roman oĂč tout est vrai. Lorsque l’architecte danois, rĂȘvant toujours de marbre immaculĂ© et du verre le plus lisse, se heurte aux exigences administratives, on Ă©prouve sa souffrance au profond de son Ăąme. Lors des interviews des acteurs politiques et Ă©conomiques concernĂ©s Ă l’Ă©poque, on comprend de façon percutante les intĂ©rĂȘts en jeu. Lire cet ouvrage, c’est se prendre d’amour pour l’Arche et son histoire, vibrer au coeur des rĂȘves et des conflits, pĂ©nĂ©trer les arcanes du pouvoir, vivre une aventure. (V.M. et B.Bo.)
La Grande Arche
COSSĂ Laurence