Joséphine : le paradoxe du cygne

BRANDA Pierre

Marie-Joseph-Rose Tascher de la Pagerie, créole de la Martinique, quitte son île sans retour pour épouser Alexandre de Beauharnais. Selon ce dernier, c’est une épouse possessive. La Terreur la prive de son mari, la chute de Robespierre la tire de sa prison. C’est à ce moment qu’elle prend sa vie en mains et que, grâce à des relations influentes, elle acquiert du pouvoir. Napoléon l’amuse, puis la transforme, changeant même son nom. Aimable, douce et gracieuse, elle se dévoue à ses amis et attend qu’ils fassent de même. Amie des bêtes, des plantes, des bijoux et du luxe, elle dépense sans compter…  L’auteur de cette biographie de l’impératrice Joséphine veut, à l’aide de nombreux extraits de lettres et de souvenirs, détruire l’image de femme sans morale qui s’attache à celle-ci. Excellente mère, son héroïne sait créer une vraie famille pour ses enfants, rétablir sa fortune compromise par la Révolution, s’attacher l’homme le plus important de son époque et le seconder. Elle se lie également avec ceux qui peuvent l’aider, même si Fouché la trahit. Une femme plus intelligente que sa légende ! Enfin des descriptions de tableaux, d’objets, de vêtements rendent présente, dans son cadre, sa grâce légendaire, celle du cygne. (E.B.)