A la sortie de l’hôpital où son ami le neurochirurgien Robert Klapman traite ses migraines, le grand maître international d’échecs, Gustave Meyer, est appréhendé par la police. Il est soupçonné du meurtre de son ex-femme. Il s’échappe. Sa fille Emma et Nina, une policière atypique, le recherchent. Il découvre alors que Klapman a modifié son cerveau, faisant de lui un homme à la mémoire surmultipliée, un Golem selon une légende juive datant du XVIIe siècle. Une longue errance le conduit dans une Mitteleuropa disparue et à Prague, berceau de cette créature artificielle dont il serait un lointain descendant. Dans ce parcours fantastique, on rencontre des personnages forts, puissants, et des références littéraires ou historiques intéressantes. Cependant, l’intrigue – dense – est un peu confuse, écartelée entre enquête policière, dérives du « transhumanisme », monde après la Shoah, addiction du héros pour le peintre Rothko, blogueurs et hackers. Thriller? Essai ? Fable philosophique futuriste sur fond de conte ancien ? Il est difficile de suivre le but poursuivi par Pierre Assouline (Du côté de Drouant, NB décembre 2013). Il joue ici de sa belle écriture pour entraîner son héros « transhumain » dans un pèlerinage initiatique aux sources d’une histoire ancestrale imprégnée de mythes hébraïques… (A.C. et C.R.P.)
Golem
ASSOULINE Pierre