Pour Anne B. Ragde écrire un livre sur sa mère devient une évidence lorsqu’elle réalise que celle-ci va bientôt mourir. Dans la maison de retraite médicalisée où la vieille dame vit ses derniers mois, elle l’interroge et lui fait raconter ce qu’elle rêve d’entendre. « Et par quoi vas-tu commencer ? » lui demande cette femme modeste, ravie d’être au centre de l’attention. De ce voyage qu’elle a fait seule à cinquante-deux ans en auto-stop depuis Oslo jusqu’à Istanbul et de ceux qu’elles ont fait ensemble ? De leurs conversations se dégagent pêle-mêle les souvenirs. Peu câline, elle a été capable d’élever seule ses deux filles, de cuisiner un festin avec trois fois rien et même de trouver le temps de lire et de s’émouvoir des belles choses après son travail à l’usine. Anne B.Ragde (La terre des mensonges, NB octobre 2009) dresse, avec amour et simplicité, le portrait émouvant et drôle de cette mère indépendante, énergique et curieuse. (L.C. et A.Lec.)
Sa Majesté Maman
RAGDE Anne B.